Les conditions de cet été ont été très difficiles pour les animaux et pour nous, humains. Notre principal souci au quotidien a été de leur apporter le maximum de bien-être dans des périodes où tout est inconfortable. Trouver des lieux à l'ombre, gérer la disponibilité en nourriture par le pâturage dynamique et la production de "biomasse" - ces mélanges de plantes qui compensent le manque de production de la prairie.
Notre principal souci au quotidien a été de leur apporter le maximum de bien-être dans des périodes où tout est inconfortable.
Les vaches étaient déplacées 2 fois par jour pour avoir accès à l'ombre des arbres aux heures les plus chaudes de la journée, et retourner au pâturage la nuit, pour manger au frais. Cette adaptation peut être stressante pour les animaux. Les transitions ne doivent pas être trop brutales, parce qu’elles sont habituées à un régime alimentaire différent. C'est un peu comme si on vous disait "bon, demain tu dors le jour et tu fais ton déjeuner à minuit ! "
Car oui, nous sommes dans une période très dure pour la Nature : le climat est bouleversé et le Vivant peine à trouver sa résilience.
Et puis, il pleut. Et là, tu revis.
Tout devient moins lourd à gérer. « Enfin, il fait beau! » Tu retrouves les odeurs de l’humidité, de l’Humus, la photosynthèse redémarre. Et les sols n’attendaient que ça. Ils étaient prêts, dans les starting block pour rattraper le temps « perdu » et en 2 mois rattraper 4 mois de canicule.
La végétation explose, surtout dans les sols que l’on reconstruit depuis 5 ans.
On peut comparer ça à une bouteille de champagne: l’énergie était concentrée dans la végétation en dormance. Le bouchon de champagne saute, et c’est festif ! Toute la biodiversité se remet à vivre : oiseaux, insectes, animaux d’élevage.
Le 17 septembre, les couverts végétaux étaient prêts à accueillir les vaches. Derrière ces couverts pâturés, rasés par les vaches, un couvert d’hiver sera semé : féverole, seigle.
Dans un champ, nous avons semé du sarrasin dont le rendement était compromis. Plutôt que de récolter à perte, j’ai pris la décision de mettre les brebis dans les sarrasins. Un échec est, grâce aux animaux, transformé en réussite. J’aurai dû attendre fin octobre que le sarrasin soit mûr. Cela risquait d’hypothéquer les semis d’automne (triticale et méteil) que je souhaitait faire par la suite. Là, après le passage des brebis, le semis sera assuré.
Les temps ont aussi été durs pour les abeilles, notamment celles dont notre ami apiculteur Laurent prend soin. Depuis quelques jours, les abeilles en profitent autant que les bovins. Derrière ces couverts pâturés, rasés par les vaches, un couvert d’hiver a été semé : féverole, seigle.
Sur les photos ci-dessous, on peut voir le semoir passer dans le champ pâturé par les vaches, et les vaches en train de pâturer les couvert végétaux, pleins de tournesols, juste à côté. Avec ces pratiques la photosyntèse ne s'arrête jamais sur nos terres, permettant de capter un maximum de carbone et l'intégrer dans le sol !
Avec ces pratiques la photosyntèse ne s'arrête jamais sur nos terres, permettant de capter un maximum de carbone et l'intégrer dans le sol !
Après la plantation agroforestière de mars réalisée avec l’école primaire privée Sainte Geneviève de Contres et l'association Des Enfants et des Arbres, les arbres n’ont pas souffert. Nous ne les avons pas arrosés malgré la sécheresse. Ils vont bien et profitent de l’eau de ces derniers jours. Les méthodes de plantation (buttes et paillage) sont donc un succès !
Les poulets sont arrivés à la ferme et profitent de l’herbe verte et d’une alimentation à base de blé de la ferme trempé dans le petit lait de chèvre de notre voisin Jérémy.
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